Julie Simard, jeune maman et physiothérapeute clinicienne chez Kinatex, ne pouvait rêver mieux. Cette passionnée de natation est responsable de la classification pour le programme de paranatation de la Fédération de natation du Québec (FNQ).
Vous vous demandez ce qu’est la paranatation? En fait, c’est un programme qui regroupe l’ensemble des activités de natation : le style libre, le dos, le papillon, la brasse et le quatre-nages (une course où les quatre différents styles sont utilisés) qui s’adresse exclusivement aux personnes ayant un handicap. Les paranageurs peuvent être des athlètes d’élite ou de la relève.
Julie explique que la paranatation concerne une grande variété de déficiences de trois natures différentes : les handicaps fonctionnels, visuels et intellectuels. Ce programme de natation, dont elle a participé à la mise en place, est géré à la fois par la FNQ et Natation Canada.
Physiothérapie et paranatation: une profession peu commune
La paranatation est un sport pratiquement ouvert à tous. Le paranageur débutant n’a pas besoin d’être classifié s’il désire participer notamment au réseau régional. Cependant, s’il souhaite accéder au réseau provincial, il doit avoir une classification et détenir la qualification appropriée dans sa classe.
« La classification nous permet de répartir les paranageurs dans différentes catégories selon leur limitation fonctionnelle. L’équipe doit compter deux classificateurs, un médical et un technique. Au Québec, nous ne sommes que deux personnes reconnues comme classificateurs médicaux en paranatation.»
Julie, qui est également responsable des classificateurs médicaux et techniques, ajoute que le processus de classification compte trois étapes se déroulant au cours du même événement.
La première étape consiste en une évaluation médicale effectuée hors de l’eau par un physiothérapeute ou un médecin qui évalue notamment la coordination, la force et les mesures anthropométriques.
La deuxième étape se déroule en piscine. Un classificateur technique évalue les athlètes qui doivent effectuer au meilleur de leur capacité les différents styles de nage de même que les départs et virages associés à ces styles de nage. Le paranageur est par la suite inscrit dans une catégorie pour le reste de la compétition.
La troisième étape complète le processus de classification. Les classificateurs regardent l’athlète nager en compétition et confirment la catégorie dans laquelle il a été inscrit à l’étape précédente.
Vouée au bonheur des autres
Selon Julie Simard, la paranatation est une activité que la majorité des athlètes adorent. Dans l’eau, leur corps devient aussi léger qu’une plume. Ils peuvent enfin mettre leur marchette ou leur fauteuil roulant de côté. Julie Simard y trouve également son compte: « C’est une activité très stimulante qui m’apporte beaucoup de satisfaction. Je suis classificatrice depuis 2004 et j’ai eu la chance de voir l’évolution de plusieurs athlètes depuis ; les rêves de certains sont même devenus réalité. » Notre physiothérapeute se dit très étonnée de voir à quel point la paranatation a pris de l’ampleur. « Avant il n’y avait qu’une poignée de paranageurs ; aujourd’hui, ils sont plusieurs dizaines. Aussi, les clubs et les compétitions qui accueillent les paranageurs augmentent rapidement. C’est très impressionnant! »
Des paranageurs québécois sur le podium
Certains paranageurs québécois ont remporté un grand nombre de médailles paralympiques. Parmi les têtes d’affiche, on compte Aurélie Rivard et Benoît Huot, qui sont de véritables sources d’inspiration pour l’élite et la relève. Selon notre physiothérapeute, la paranatation est un formidable outil d’accompagnement vers l’accomplissement de soi. « C’est une activité qui permet à la personne d’acquérir plus de confiance personnelle, de l’estime de soi et de bénéficier d’un environnement social. C’est rassurant pour un parent de voir son enfant pratiquer une activité aquatique bien structurée et tout à fait adaptée à lui, et cela, dans un environnement professionnel et ouvert aux différences. »
Et ce n’est pas tout
C’est peut-être le fait de voir des athlètes avec des étoiles pleins les yeux qui pousse notre physiothérapeute trentenaire à caresser d’autres projets. « J’ai passé mon enfance dans l’eau et j’ai participé à des compétitions de natation lorsque j’étais adolescente. C’est vraiment mon monde. » Julie a été aussi active dans la gestion des sports, où elle a mis au point des activités aquatiques pour des personnes handicapées.
Et ce n’est pas tout. Julie est également membre du conseil d’administration de l’OBNL Natation Para-performance, seul club de paranageurs au Canada qui offre un encadrement aux athlètes de haut niveau. Sa passion de la natation la pousse vers d’autres projets notamment en lien avec l’expansion de la paranatation et l’encadrement des paranageurs à travers le Québec, des projets où elle continuera à semer du bonheur et du rêve dans la vie des paranageurs!C’est peut-être le fait de voir des athlètes avec des étoiles pleins les yeux qui pousse notre physiothérapeute trentenaire à caresser d’autres projets. « J’ai passé mon enfance dans l’eau et j’ai participé à des compétitions de natation lorsque j’étais adolescente. C’est vraiment mon monde. » Julie a été aussi active dans la gestion des sports, où elle a mis au point des activités aquatiques pour des personnes handicapées.
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